Pour le vrai "loup de Wall Street", lever des fonds en bitcoins est une vraie "arnaque"

Le bitcoin est une monnaie numérique utilisée par des milliers de sites web et même certaines boutiques "réelles".
Le bitcoin est une monnaie numérique utilisée par des milliers de sites web et même certaines boutiques "réelles". © AFP
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Interrogé par le quotidien économique britannique, le courtier, qui a inspiré le personnage du film de Martin Scorsese, a précisé que lever des fonds avec cette monnaie numérique est le meilleur moyen de se faire arnaquer.

Lever des fonds en bitcoins, cette monnaie numérique utilisée par des milliers de sites web dans le monde et même certaines boutiques "réelles", serait le meilleur moyen de se faire arnaquer selon Jordan Belfort, ancien courtier américain qui a inspiré le personnage du Loup de Wall Street à Martin Scorsese, raconte lundi Capital, citant le Financial Times. Interrogé par le quotidien économique britannique, le courtier, condamné dans les années 1990 pour introductions en bourse illégales et blanchiment d'argent, a précisé que cette arnaque allait bientôt "éclater à la figure des gens". "Il est probable que 85% des personnes concernées n’aient pas de mauvaises intentions, mais le problème est que si 5 ou 10% essaient de vous arnaquer, c’est un désastre",a-t-il encore ajouté. 

Pas le même fonctionnement. Car les levées de fonds en bitcoins sont différentes des levées de fonds classiques. Ainsi, les investisseurs qui souhaitent lever des fonds en bitcoins pour financer leur activité ne récupèrent pas des actions mais des jetons qui leur permettent d'obtenir un bien ou un service de la part de l'entreprise émettrice. "Par exemple : si l’entreprise fabrique des chaussures, un jeton investi donnera droit à une paire toute neuve. Cela peut aussi être un intéressement sur les profits futurs", détaille Capital.fr .

Pas de cadre réglementaire. Problème : il n'existe aucun cadre réglementaire. Les paiements sont anonymes et les délits d'initiés sont fréquents. Le bitcoin est par ailleurs, dans sa forme actuelle, vulnérable au vol ou toute autre opération frauduleuse, et de nombreux pays songent à en encadrer l'usage. 

"Une escroquerie". Jordan Belfort n'est pas le premier à cogner sur le bitcoin. Mi septembre, le PDG de la banque JPMorgan Chase estimait de son côté que le bitcoin n'allait "pas bien finir". "Il va imploser car qu'elle est une escroquerie".