Conçue pour la communauté africaine vivant en France, l'entreprise permet aux membres de la diaspora d'envoyer de l'argent à des proches en Afrique. Ces derniers peuvent alors les échanger en biens de consommation. 2:00
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Invitée d' "ÉcoSystème", Rania Belkahia, cofondratrice d'Afrimarket, explique le fonctionnement de sa start-up, spécialisée dans le e-commerce en Afrique.

Créée il y a quatre ans, Afrimarket attire de plus en plus d'investisseurs. Conçue pour la communauté africaine vivant en France, l'entreprise permet aux membres de la diaspora d'envoyer de l'argent à des proches en Afrique. Ces derniers peuvent alors les échanger en biens de consommation. Au micro d'Europe 1, Rania Belkahia explique les raisons de la start-up qu'elle a contribué à fonder.

L'opportunité du marché africain. Les géants du e-commerce C Discount, la Fnac ou Amazon n'ayant pas encore investi le marché africain, Rania Belkahia concède qu'il y avait une "opportunité" pour Afrimarket. L'entreprise qui compte 75 salariés est présente dans 5 pays du continent : Côte d'Ivoire, Sénégal, Cameroun, Bénin et Togo. Son ambition ? "Devenir l'acteur principal du e-commerce dans l'Afrique de l'Ouest francophone", sourit-elle. 

Chameaux et moutons en livraison. "Le vrai succès, c'est l'hyperlocalisation de notre offre" ,explique la jeune entrepreneure de 27 ans. "C'est une offre qui répond bien à la problématique africaine et nous livrons en moins de 5 jours, c'est quelque chose qui n'avait jamais été proposé avant", poursuit-elle.

La livraison la plus improbable d'Afrimarket ? "On a déjà livré des chameaux, des bœufs et des moutons pour la Tabaski (équivalent de l'Aïd en Afrique de l'Ouest, ndlr)", sourit Rania Belkahia. "Les gens en envoient à leurs familles à ce moment-là". 

Une exigence de qualité. Avec près de 10.000 références en stock, Afrimarket souhaite se positionner sur des fournisseurs qui ont "des garanties et de la qualité". "La demande de qualité est de plus en plus forte et contrairement à ce que l'on pourrait croire, le panier moyen africain est certes plus faible qu'en France, mais l'exigence de qualité est la même", précise Rania Belkahia.