La Chapelle-Montligeon, Orne, basilique 1:24
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Jean-Gabriel Bourgeois, édité par Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
190 personnes se sont rassemblées dans une commune de l'Orne pour une retraite spirituelle à la fin du mois d'octobre. Les premiers cas de coronavirus sont apparus quelques jours plus tard. Ce cluster fait craindre une flambée épidémique dans la région, semblable à celle survenue dans le Grand Est lors de la première vague.

En février, un rassemblement de l’église évangélique à Mulhouse était à l’origine du premier cluster identifié en France. Selon le ministère de la Santé, il s’agissait du point de bascule de l'épidémie de coronavirus dans le Grand Est. Cette fois-ci, c'est un autre rassemblement organisé par la communauté catholique de l’Emmanuel, entre le 22 et le 25 octobre, qui semble être à l'origine d'un nouveau cluster, dans l’Orne.

190 personnes pendant trois jours dans un sanctuaire

Le rassemblement religieux s'est déroulé à La Chapelle-Montligeon dans le département de l’Orne, en pleine vacances de la Toussaint. 190 personnes se sont réunies pendant trois journées dans le sanctuaire situé dans ce petit village de 500 habitants.

Des questions en suspens

À ce moment, le pays n’était certes pas encore reconfinée mais la tenue d’un rassemblement religieux en pleine pandémie pose question. La direction de la basilique affirme qu’il n’y avait pas besoin d’autorisation de la Préfecture pour organiser ce séminaire et assure que les consignes sanitaires étaient respectées. Outre l'autorisation, le suivi sanitaire est également en cause. Quelques jours seulement après le rassemblement, les premiers cas de Covid-19 ont été détectés parmi les participants. 

Pourtant, selon le journal Ouest France, ni l’Agence régionale de Santé ni la Caisse primaire d'assurance maladie n’ont été alertées. Les deux autorités sanitaires n’ont donc pas pu mettre en place le tracing prévu dans le protocole. Alors que les participants originaires du Grand Ouest sont tous rentrés chez eux, à ce stade il est par conséquent impossible de savoir précisément combien de cas positifs sont à déplorer.