Image d'illustration - Des touristes devant la Tour Eiffel à Paris 1:22
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Elisabeth Assayag avec HDN , modifié à
Les grèves et les pénuries de carburant ralentissent l'économie. Mais le secteur du tourisme est aussi durement touché. Les hôteliers accusent une baisse de 30 % de leur chiffre d'affaires.
ENQUÊTE EUROPE 1

Le climat social tendu dans le pays n'encourage pas les touristes à visiter la France. Les principaux syndicats de l'hôtellerie et de la restauration dénoncent une situation préoccupante, après plusieurs semaines de manifestations et de blocage en France. D'après eux, le secteur hôtelier accuse une baisse de fréquentation d'en moyenne 30%. 

La France, "dangereuse" pour les touristes. Le tourisme de luxe, jusque-là épargné, est également touché de plein fouet par les grèves. Selon Francois Delaye, patron du palace parisien le Plaza Athénée, les touristes voient désormais la France comme "un pays dangereux". "Jusqu'à présent le tourisme avait été préservé parce qu'il n'y avait pas de problème de sécurité. Quand on voit cette succession d'incidents : un avion qui se crashe au départ de Paris, des voyous taper sur des flics... les manifestations sont, pour nous, une perte de chiffre d'affaires d'environ 40 %, depuis une semaine", explique-t-il.  

"L'Euro ne va pas y changer grand chose". Les Chinois, les Japonais mais aussi les Américains, qui représentent l'essentiel du marché touristique, ne viennent plus en France. Les syndicats de restaurateurs déplorent une baisse de 20% en à peine quelques jours. "Comment est-ce que vous voulez vous rendre dans un pays où tout est bloqué ? Ils ne viennent plus, ils savent qu'ils auront du mal à bouger dans le territoire, ne serait-ce que dans la ville", lâche, exaspéré, Laurent Frechet du syndicat de restaurateurs, le Synhorcat. "Les touristes annulent leurs réservations, ils viennent beaucoup moins. Nos établissements aujourd'hui, sont beaucoup moins remplis qu'ils ne devaient l'être et je ne suis pas sûr que ce soit l'Euro qui va y changer quelque chose", conclut-il, dépité.