Journalistes tués en République dominicaine : le suspect meurt durant la traque

Les funérailles d'Antonio Martinez, directeur de la station Leonidas abattu par José Rodriguez
Les funérailles d'Antonio Martinez, directeur de la station Leonidas abattu par José Rodriguez © ERIKA SANTELICES / AFP
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avec AFP , modifié à
Les autorités évoquent un suicide, une version mise en cause par des représentants des médias dominicains.

Le suspect du meurtre de deux journalistes radio en pleine émission, en République dominicaine, s'est suicidé lors d'un face-à-face avec la police, ont annoncé jeudi les autorités, une version mise en cause par les associations de représentants des médias.

"Les vrais causes" du meurtre des deux journalistes sous silence ? La police était sur la piste d'un homme de 59 ans, identifié comme José Rodriguez et suspecté d'être l'auteur de ce double meurtre mardi. "Il est décédé hier soir (mercredi) d'un tir dans la tête qu'il s'est lui-même infligé avec l'arme qu'il portait", a expliqué la police dans un communiqué. Cette version est remise en cause par des représentants des médias dominicains, dont le président du Collège des journalistes, Olivo de Léon, qui craignent que la mort du suspect ne passe sous silence "les vrais causes" du meurtre des deux journalistes.

Une blessée avait identifié le suspect. Un inconnu était entré mardi dans les studios de 103.5 FM, installés dans un centre commercial de San Pedro de Macoris, à 61 kilomètres à l'est de la capitale Saint Domingue, alors que le présentateur Luis Manuel Medina était à l'antenne. L'attaquant avait d'abord tué le directeur de la station Leonidas Antonio Martinez dans son bureau avant de se diriger vers la cabine d'enregistrement pour assassiner le journaliste, puis de tirer sur la secrétaire Dayanna Garcia. C'est cette dernière, blessée, qui a identifié sur des photos le suspect.

Vidéo en direct sur Facebook. L'émission était retransmise en direct sur Facebook et la vidéo montre Luis Manuel Medina en train de lire des informations nationales au micro, puis on entend deux tirs au loin mais le journaliste continue son travail encore quelques secondes. Juste avant que la vidéo coupe, il suit d'un regard inquiet une personne qui vient de rentrer dans le studio, qu'on ne voit pas à l'image, et une voix féminine crie "tiros, tiros, tiros" (on tire, on tire, on tire), puis l'écran devient noir.